DragonFlyBSD est un système émanant d’un fork de FreeBSD 4.8. Le but ultime de DragonFlyBSD était, à l’époque, de fournir un système clusterisé, autrement un système réparti sur plusieurs machines pensant ensemble. Sur le court et moyen terme, cet objectif s’est orienté vers un système de stockage multi-master en cluster.
DragonFlyBSD s’administre comme un système FreeBSD, hormis qu’il ne dispose pas encore des ports et utilise son arbre de packages pkgsrc. Il implémente deux élements présents notament dans le monde Linux, une version spéciale du /proc (radicalement différente) et la couche LVM. Au niveau du système de fichiers on retrouve UFS et le système de fichiers Hammer. Hammer est propre à DragonFlyBSD, un système de fichiers moderne permettant la réplication master/multi-slave. Contrairement à ZFS, il n’a pas vocation à gérer la couche RAID, c’est un FS classique.
Nous allons maintenant installer DragonFlyBSD. Il vous faut au préalable une machine avec un disque de plus de 10Go (à cause du système de fichier que nous allons choisir).
Vous trouverez l’ISO de la distribution ici.
DragonFlyBSD installe le système avant de le configurer séparément, contrairement à d’autres systèmes qui vont préconfigurer installer et postconfigurer. C’est parti, lancez votre machine avec le CD monté et bootez dessus.
Voici l’écran de login de l’installeur. Contrairement aux installeurs habituels, vous ne tombez pas directement sur une invite d’installation. Si vous indiquez l’utilisateur root, vous pourrez utiliser la fonction live CD pour dépanner un système ou faire d’autres tâches. Entrez ici installer afin de lancer l’invite d’installation
Cette interface peut sembler archaïque, mais il ne faut pas avoir peur (FreeBSD utilise le même type d’interface via l’outil dialog). Vous pouvez reconfigurer un système existant (ce que je ne conseille pas une fois installé), ou même lancer des outils diverses pour agir sur votre système. Ici on va choisir Install DragonFly BSD.
On vous demande de confirmer le choix d’installation, et de bien penser à faire un backup de vos données si vous écrivez sur un autre OS, ici pas besoin d’y penser, on peut choisir Install DragonFly BSD.
Il faut maintenant choisir le disque d’installation. Ici notre disque s’appelle ad1, on le choisit pour installer le système.
Maintenant nous avons le choix entre utiliser le disque complet ou seulement une partition. Choisissez pour une installation classique (mono OS) Use Entire Disk.
Nous sommes invités à choisir entre deux systèmes de fichiers, soit le format Hammer de DragonFlyBSD soit le format UFS. UFS est stable et utilisé par tous les BSD, mais il a l’inconvénient d’être lent. Hammer permet la réplication master multi-slave et est plus rapide, nous allons l’utiliser.
Ici on vous propose de changer la table de partitions, celle par défaut est plutôt bien choisie, on peut réduire le /boot à 500 Mo si besoin est. Vous pouvez demander à chiffrer les volumes, néanmoins certaines partitions ne peuvent l’être, comme /boot. Pour la sécurité il peut être intéressant de chiffre le swap.
On vous avertit que Hammer n’est pas vraiment fait pour des volumes de moins de 50G et que si vous l’utilisez sur des volumes de moins de 10G c’est à vos propres risques. Ici notre VM sert à des tests, on peut se le permettre.
Maintenant on passe à l’installation du système, choisissez Begin Installing Files
Le système formate et monte le(s) volume(s) puis installe les fichiers.
On installe maintenant les bootblocks (gestionnaire de boot) à la racine du disque de démarrage. Je recommande de laisser activé le Packet Mode.
Félicatations vous avez installé DragonFlyBSD. Néanmoins vous n’avez rien configuré, c’est le moment de choisir Configure this System (autrement vous pouvez redémarrer, taper le login root (sans mot de passe) et tout faire vous même).
Commençons le fuseau horaire, sélectionnez Select Timezone puis sélectionnez votre fuseau (Europe puis Paris pour la France). Passons maintenant au clavier.
Nous utilisons ici un clavier azerty, avec accents, le choix de fr.iso.acc.kbd est judicieux. Passons maintenant à l’identifiant root
Entrez ici votre mot de passe. On peut maintenant ajouter d’autres utilisateurs
Entrez le login et mot de passe. Notez que sous BSD les utilisateurs qui peuvent utiliser la commande su doit être dans le groupe wheel (ajouter wheel au champ Other Group Memberships). Pour terminer on configure les interfaces réseau.
Ici notre interface s’appelle ed0. Pour du Intel ce serait em0, fxp0 ou encore xgbe0, pour du Broadcom bge0 ou bnx0 par exemple. Configurez ensuite le mode (DHCP ou statique).
Pour terminer configurez le nom d’hôte et le domaine. Vous pouvez ensuite redémarrer :)
C’est terminé. Pour l’administration de DragonFlyBSD je vous invite à vous référer au Handbook (qui ressemble beaucoup à celui de FreeBSD).