FreeBSD est un excellent système d’exploitation libre. Les seuls défauts qu’on peut lui reprocher est qu’il bénéficie de moins de support commercial que Linux et qu’il est moins médiatiser. Il s’agit d’un très bon système d’exploitation, extrêmement stable, comme tous les BSD, axé sur la performance.
Le principal point concernant FreeBSD est la compilation. Le système est conçu pour être stable et compilé de manière fine en choisissant des options à ajouter ou non aux binaires. Une fois un système FreeBSD fonctionnel, à moins de vouloir ajouter des fonctionnalités, il n’est utile de le mettre à jour que pour corriger des failles de sécurité.
Nous allons voir comment s’installe FreeBSD. Nous utiliserons une VM avec 8Go de disque, 1 CPU et 512 de RAM. Insérons le CD et bootons dessus
Vous pouvez appuyer sur entrée pour booter tout de suite.
L’installeur propose au choix d’installer, d’ouvrir un shell ou d’utiliser le live CD. Ces deux dernières options sont intéressantes dans le cas de dépannages d’autres systèmes FreeBSD. Choisissez Install
On va maintenant configurer le clavierNous sommes sur un clavier AZERTY accentué, ce clavier est parfait.
Configurez ici le nom d’hôte (notation FQDN) de la machine.
On vous propose ensuite d’installer quelques morceaux optionnels de la distribution. Vous pouvez ajouter la documentation, des jeux, des librairies 32bit (si vous avez des binaires 32bits), l’arbre de port au moment de la génération de l’ISO que vous avez téléchargé, et les sources sur laquelle est basé cet ISO. Je ne conseille pas de sortir l’arbre de ports depuis le CD, mais plutôt de l’extraire une fois l’installation finie avec l’outil portsnap.
Ici on décoche tout et on valide
On passe maintenant à la partie formatage. FreeBSD vous propose au choix d’être guidé, de le faire manuellement, ou encore d’ouvrir un shell pour opérer vous même. Cette dernière option est utile si vous souhaitez par exemple placer votre partition / en ZFS (chose un peu délicate). Choisissez Guided
Vous avez le choix entre tout le disque ou bien une seule partition, choisissez Entire Disk
FreeBSD se base sur des partitions en mode GPT (tout comme Mac OS X qui utilise la couche FreeBSD au dessus du micro noyau Mach). Vous trouverez de la documentation sur GPT ici.
Par défaut, FreeBSD suggère de tout mettre dans la partition /, un choix pouvant être discutable pour certains, mais sur ce système, cela ne sert pas à grand chose de séparer /usr /var et /. En effet les ports s’installent tous dans /usr/local et y gardent une grande partie de leurs données. Vous pouvez si vous le souhaitez créer une seconde partition /usr/local.
FreeBSD utilise le système de fichiers UFS2 réputé très stable bien qu’un peu lent. Depuis FreeBSD 9.0 UFS2 peut utiliser la journalisation (UFS2+J), ce qui évite de très long fsck lors d’un redémarrage.
Une fois que vous aurez établi votre table de partitions vous pouvez appuyer sur Finish, et ensuite Commit.
Note: la lettre rouge est la lettre du clavier activant directement l’option.
La distribution s’installe ensuite. Le système vérifie d’abord les checksum de chaque txz avant d’installer ceux-ci. Si le checksum échoue, la distribution ne s’installera pas.
On quitte ensuite dialog pour obtenir un prompt qui lance la commande passwd pour l’utilisateur root.
On vous demande ensuite de configurer le réseau. Choisissez l’interface réseau qui vous convient.
Vous pouvez choisir de n’utiliser que IPv4, que IPv6 ou les 2. Une fois que vous avez validé IPv4, il vous sera demandé si vous souhaitez utiliser DHCP ou non. Ici nous choissons que non.
Entrez les données IP, masque et routeur puis validez
Ensuite on vous demande si vous souhaitez configurer IPv6. Ici ce ne sera pas le cas. Autrement on vous demandera s’il faut utiliser le router discovery ou choisir une adresse fixe.
Vous pouvez ensuite configurer les serveurs DNS et la zone de recherche de votre serveur
Ensuite on vous demande de configurer la timezone. Choisissez non par habitude à cette question, puis ensuite votre fuseau horaire. Pour la France, Europe puis France. En heure d’hiver on vous demandera si CET vous paraît bien. En heure d’été ce sera CEST.
Maintenant vous pouvez choisir d’activer quelques services. Nous ne choisissons que SSH, mais vous pouvez également choisir moused pour obtenir la souris en mode console, le serveur NTP pour conserver la synchronisation horaire (très important), et powerd pour économiser votre CPU.
On vous demande ensuite si vous voulez activer les crashdumps. A vous de voir, personnellement je ne l’utilise pas.
Vous pouvez maintenant ajouter des utilisateurs au système.
Entrez les différents champs puis validez. Notez que sous BSD un utilisateur doit être OBLIGATOIREMENT dans le groupe wheel pour pouvoir utiliser la commande su.
L’installation et la configuration sont terminées. Vous pouvez reconfigurer certains points si vous avez fait des erreurs, autrement vous pouvez sélectionner Exit.
On vous propose une dernier fois d’ouvrir un shell si vous avez quelque chose à faire de particulier. Choisissez No, puis Reboot.
L’installation est désormais terminée !
Vous avez désormais entre les mains un système FreeBSD. Les 3 points essentiels à retenir sur FreeBSD sont:
Je vous recommande vivement de lire le handbook FreeBSD qui est clair et aborde toute l’administration du système de manière précise. Il est bon de noter également que la migration d’un FreeBSD ne casse pas le système ni les applications tierces, à l’instar des systèmes Linux qui ne sont pas toujours facilement migrables.